Pourtant, ses conséquences émotionnelles, physiques, sociologiques et économiques sont énormes et sa prise en charge est possible.
A l’échelle nationale, la douleur incite une mobilisation plus intense de la part des professionnels de la santé, des patients et des instances concernées. Les données épidémiologiques révèle que chez les patients, la douleur est très fréquente (64% des motifs de consultation). Toutes spécialités confondues.
Alors qu’il y a 35.000 nouveaux cas de cancers par an au maroc. 83% d’entre eux consultent au stade de la métastase et nécessitent un traitement antalgique. 74% des patients atteints par le HIV ont des douleurs très rarement prises en charge et 75% des patients opérés souffrent atrocement pendant les 48heures post-opératoires. Il en ressort également que 56% des cancéreux souffrent de douleurs sans aucun traitement antalgique et que ceux qui sont traités le sont de façon inadéquate. Ces insuffisances d’application des recommandations des bonnes pratiques sont liées à un besoin pressant en information et formation des professionnels de la santé et à l’inaccessibilité à des médicaments plus efficaces (comme la morphine) contre les douleurs sévères. Mais là encore, les contraintes administratives pour la prescription de morphine constituent une barrières de taille à l’usage de ce produit. Une telle restriction reste étroitement liée à une perception négative et injustifiée vis-à-vis de ce médicament.
Une lueur d’espoir est toutefois permise avec la création d’un centre national de traitement de la douleur à l’institut national d’oncologie à Rabat. D’une superficie de 1000 m2, il nécessitera une enveloppe budgétaire de plus de 9.467.000 DH. Il sera composé d’une unité d’hospitalisation, d’une unité technique composée d’une salle d’opération et de stérilisation, d’une unité de consultation et de gestion administrative, ainsi que d’une salle pour les séminaires. A travers cette structure sanitaire, première en son genre au Maroc, le pays vise à atténuer la souffrance des patients, à former le personnel médical et paramédical dans le domaine du traitement de la douleur ainsi que de promouvoir la recherche clinique dans ce domaine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire